الجمهوريـة الـجزائريــة الـديمقراطيــة الشعبـية

République Algérienne Démocratique et Populaire

وزارة الفلاحـة والتنميـة الريفـيــة

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.

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La lutte biologique pour une sécurité alimentaire durable

Les pesticides sont devenus un problème environnemental et sanitaire majeur. La lutte biologique en agriculture peut être une des solutions viables qui permettrait de répondre à la demande croissante en nourriture tout en diminuant l’usage des pesticides.

La lutte biologique consiste à combattre les ennemis des cultures en utilisant leurs prédateurs naturels. Elle est basée sur l’exploitation par l’homme et à son profit d’une relation naturelle entre 2 êtres vivants :

  • La cible (de lutte): est un organisme indésirable, ravageur d’une plante cultivée, parasite du bétail…etc
  • L’agent de lutte (ou auxiliaire): est un organisme différent, le plus souvent un parasite ou un prédateur du premier, qui le tue à plus au moins brève échéance en s’en nourrissant ou en limitant  son développement.

La lutte contre les insectes ravageurs des cultures a toujours été d’une importance cruciale pour le monde agricole. A cet effet, l’INPV  a mis en place plusieurs programmes de lutte biologique par élevage et multiplication en nombre important, l’insecte utile (agent de lutte biologique) dans des serres conditionnées (appelées centres de production), puis lâcher ces populations à travers les cultures ravagées par les insectes nuisibles.

Parmi ces insectes utiles élevés par l’INPV, la coccinelle à sept points Coccinelle septempunctata, un auxiliaire particulièrement intéressant dans la lutte biologique pour son contrôle efficace des populations de nombreuse espèces de pucerons. Des expérimentations ont montré que des larves pouvaient consommer une centaine à un millier de pucerons par jour et l’adulte de cent à deux cent larves. Elle consomme également d’autres homoptères : psylles, cicadelles, aleurodes, cochenilles et des acariens. Cette espèce colonise des milieux très variés : plantes sauvages, champs cultivés, arbustes et même des arbres. Elle préfère les milieux herbacés ensoleillés.

Plusieurs opérations de lâchers de la coccinelle à sept points ont été effectuées par les cadres de l’INPV chaque année à travers ses stations régionales surtout dans des vergers d’agrumes, des arbres fruitiers et des cultures maraichères pour lutter biologiquement contres ces ravageurs (pucerons) dont la dernière opération a été effectuée en date du 09/05/2022 par les cadres de la SRPV de Mostaganem pour lâcher 200 individus de coccinelles dans des vergers d’agrumes au niveau des  communes de Bouguirat et Sayada, Wilaya de Mostaganem (photos INPV).

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